Enfer blanc, de Max Annas

J’avoue être passée un peu à côté de ce roman. Moses, un jeune noir tombe en panne près de la résidence The Pines, un quartier sécurisé habité par des blancs, nous sommes en Afrique du Sud et l’Apartheid est loin de n’être plus qu’un souvenir. Un de ses camarades d’université y habite et il profite de l’ouverture du portail pour se glisser dans la résidence pour demander de l’aide à ce collègue. Il doit rejoindre son amie Sandy au plus vite mais s’aperçoit que son téléphone est déchargé, de plus son camarade n’est pas à la maison. La présence de ce jeune noir déplaît à certains habitants et au service de sécurité, d’ailleurs en même temps un couple de cambrioleurs se cache dans une des maisons, Trois blancs, puis les agents de sécurité prennent Moses en chasse, celui-ci ne trouve pas la sortie du lotissement. Il est vu comme un criminel alors qu’il n’a rien fait, tandis que les voleurs tombent sur un cadavre frais dans le congélateur. Pratiquement tout le roman est consacré à la course poursuite entre Moses et ses adversaires. Le dénouement est violent et peu plausible.

Le début de l’intrigue m’a intéressée mais la chasse à l’homme est beaucoup trop longue, Moses tourne en rond dans le quartier et nous avec bien trop longtemps. L’intrigue secondaire avec les voleurs n’est pas aboutie et n’apporte pas grand chose. La scène de la fusillade est peu crédible également. Je ne suis pas vraiment entrée dans cette histoire. Le style est assez plat.

La thématique principale est le racisme et son corollaire, la violence. L’Afrique du Sud n’est pas réconciliée avec son histoire. Les vieux réflexes ont la vie dure. Avec la fusillade et le massacre consécutif, l’auteur veut montrer la violence qui règne dans ce pays. Les personnages n’ont malheureusement aucune profondeur, tout est dans l’action. Il n’y a pas que les noirs qui sont défavorisés, mais aussi toute une tranche de la population blanche qui a été complètement déclassée après l’Apartheid, ce sont ces personnes qui en veulent le plus aux noirs qui ont pris leur place, ils décident de poursuivre Moses qui n’a rien fait et l’accusent de tous les maux. Il ne cherche même pas à s’expliquer, sachant qu’il aura forcément tort et finira en prison. Ces actions en disent long sur l’état de la société dans ce pays.

Un grand merci à Netgalley et aux Editions Belfond pour ce roman.

#EnferBlanc #NetGalleyFrance !

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