L’escalier du diable, de Dean Koontz

Tout d’abord un grand merci à Mylène de l’Archipel pour l’envoi de ce livre que j’ai beaucoup apprécié.

Il s’agit du troisième volet des aventures de Jane Hawk, dont le mari s’est suicidé quelques mois plus tôt. Ancien agent du FBI, elle a découvert un complot impliquant de hauts dirigeants. Leur but est de contrôler la population à l’aide d’un implant cérébral afin d’en faire des machines obéissantes à leur service ou de faire se suicider les personnes qu’un algorithme désigne comme subversives. Depuis sa découverte, Jane est recherchée par toutes les polices du pays et vit dans la clandestinité, essayant de remonter aux responsables de la machination. Elle demande l’aide de Sarah, une femme ruinée par son mari lors d’un divorce inattendu. Elle est tombée des nues, en particulier parce que son ex n’a pas hésité à la torturer pour obtenir plus des deux-tiers de sa fortune. Jane lui apprend qu’elle n’est que la quatrième victime de cet homme et qu’en plus il ne fait que répéter les agissements de sa propres mère. Jane est surtout intéressée par le frère de cet escroc qui joue un rôle important dans le complot, mais elle ne manquera pas de lui apprendre les bonnes manières en chemin.

Comme les deux autres volets, celui-ci est plein de rebondissements et on ne s’y ennuie pas une minute. L’histoire des jumeaux n’apporte rien au récit, d’habitude, Jane intervient lorsque des personnes modifiées agissent. Si j’ai de nouveau beaucoup aimé la lecture de ce roman, je suis plus mitigée quant à l’ensemble de l’histoire. La série était annoncée comme une trilogie et visiblement, ce tome 3 ne met pas un terme à l’histoire, sauf à ce que ça finisse en queue de poisson : Jane a réussit à aller plus loin dans l’analyse du complot, mais on ne sait toujours pas si elle va en triompher ou être tuée à son tour. Ce tome est aussi très violent, avec de nombreuses descriptions de tortures qui ne me paraissent pas indispensables. J’ai l’impression que l’auteur ne sait pas comment finir son histoire et que les épisodes de plus en plus violents s’enchaînent, on est dans l’action pour l’action en perdant la vue d’ensemble de cette histoire qui fait déjà près de mille cinq cent pages. J’y vois un gros bémol, mais pris pour lui-même, ce roman est bien écrit et palpitant, on espère juste que Jane trouvera le chemin de la sortie parmi tous les cadavres semés sur sa route, qu’il s’agisse de ses ennemis ou de ses rares amis.

La thématique est très actuelle, même si elle est traitée à la manière d’une dystopie. Les nouvelles applications consacrées au traçage du Covid nous montre, si jamais on ne s’en était pas déjà aperçu, à quel point on est fliqué grâce ou à cause de nos téléphones, ordinateurs, paiements par carte etc. Le roman démontre le mauvais usage qui en fait, mais la récente pandémie nous a bien appris à quel point nos libertés et nos droits fondamentaux sont peu de chose face à un Etat tout puissant, même si dans nos démocraties, il a agi pour le bien des citoyens, mais ces méthodes sont très dangereuses entre de mauvaises mains.

Escalier du diable

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