La fortune, de Michael McDowell

Cinquième épisode de la saga Blackwater.

La famille Caskey qui était déjà sortie bien enrichie de la guerre, ce dont ils ont pris conscience grâce à Billy, un excellent comptable qui a épousé Frances va le devenir encore beaucoup plus. Oscar se retire peu à peu des affaires tandis que Miriam s’affirme chaque jour davantage comme une femme d’affaires exceptionnelle. Elle en veut toujours à sa mère Elinor de l’avoir abandonnée et échangée contre la maison, mais les relations sont nettement apaisées, du moins en apparence. La famille semble unie derrière les deux femmes de tête que sont Miriam et sa mère. Elinor convainc sa fille d’acquérir un grand marécage, au sud de la propriété de Grace et de partager équitablement les revenus entre les quatre familles du clan, Miriam lui fait confiance et il s’avère que ce terrain contient beaucoup de pétrole. Frances est enceinte et se rapproche de plus en plus de sa mère, elle comprend peu à peu qu’elle a hérité de sa nature et s’éloigne de son mari. Les autres personnages prennent de l’âge, ou grandissent et tout est mis en place pour le dernier épisode qui nous révèlera le fin mot de l’histoire.

Cet épisode, comme les précédent est très addictif, la couverture toujours aussi belle. Le fantastique y est nettement plus développé. On comprend mieux la nature d’Elinor et de Frances. Elles sont très entourées, mais pourtant leur secret les rend solitaires, Elinor le gère beaucoup mieux, Frances va beaucoup évoluer et devoir faire des choix cruciaux comme sa mère autrefois. Les autres membres du clan ne soupçonnent rien, sauf Zaddie, qui sait mais garde le secret par amour pour sa maîtresse. L’évolution des autres personnages, surtout féminins est aussi bien passionnante, tandis que les Caskey profitent de leur insolente richesse, le drame final se met en place peu à peu.

Cette famille n’est en rien ordinaire et pas seulement à cause de la nature d’Elinor, mais surtout par la place des femmes qui gèrent totalement le clan alors que les hommes restent en retrait, ce qui n’était pas la manière de faire en Alabama dans les années 1950.

Cette série est vraiment un coup de coeur et je regrette de l’avoir presque terminée. Certaines critiques y voient juste un coup de pub bien réussi de l’éditeur qui serait coutumier du fait, mais c’est injuste car ces romans ont une vraie originalité et nous permettent de découvrir un auteur américain jusqu’ici très peu traduit et plein de talent.

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5 réflexions sur “La fortune, de Michael McDowell

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