L’or caché de Toulouse, d’Alexandre Léoty

Tout d’abord un grand merci à Babélio et aux Editions du 38 pour ce livre remporté lors de la MC mauvais genre. Toutefois il me contraint à faire l’exercice que je déteste le plus : Rendre compte d’un livre que j’ai détesté. Dès que j’ai vu son résumé dans la présentation des livres de l’opération MC, j’ai tout de suite eu envie de le lire et j’étais très contente de l’avoir gagné, mais c’est une grosse déception.

Willy, jeune professeur d’histoire médiévale, vit à Toulouse avec sa soeur adolescente, Lisa, et Hope, une étudiante écossaise en colocation. Leurs parents tiennent un restaurant dans un village des Pyrénées, ils avertissent leurs enfants que leur papy est en fin de vie. Il est hospitalisé depuis longtemps dans un centre spécialisé pour malades d’Alzheimer et la famille a un peu perdu le contact. Ils s’y rendent tous les quatre et le papy meurt après leur avoir parlé de l’or caché de Toulouse, qu’il cherche depuis trente ans. Il possède un parchemin et leur dit qu’Hélène sera leur guide. Le père n’a jamais accepté la manie du vieil homme et surtout n’a jamais cru à l’existence de ce trésor. Lisa quant à elle veut absolument se lancer sur ses traces et y entraînera son frère et leur amie Hope.

Voilà de quoi écrire un thriller passionnant, aimant beaucoup ce genre de livres, j’en attendais sans doute trop, on est à des années-lumières de Steve Berry ou de Dan Brown et encore plus loin de Jan Potocki. Ce livre est classé thriller selon sa couverture, mais je pense que c’est plutôt un livre jeunesse à ranger dans la même catégorie que Le club des Cinq. S’il s’agit vraiment d’un livre pour adulte c’est encore pire que ce que je pensais. Certes j’ai beaucoup aimé les aventures du fameux Club quand j’avais l’âge de les lire, mais je doute d’y trouver le même plaisir aujourd’hui. L’intrigue est rocambolesque et invraisemblable, nos héros résolvent en deux jours à peine une énigme qui date de l’Antiquité, puisqu’il s’agit du trésor que les Volques ont pillé à Delphes dans le sanctuaire d’Apollon au quatrième siècle avant notre ère. Ils sont évidemment poursuivis par les membres d’une société secrète, comme il se doit et là aussi ces derniers sont plutôt ridicules, sans compter les inventions douteuses de Lisa. Tout est caricatural, tant les personnages que l’intrigue, mais sans la distance qui nous ferait comprendre que c’est un pastiche comme Sacré Graal. On est dans le premier degré et c’est vraiment très lassant. J’ai eu l’impression d’une ébauche, un livre qui n’a pas abouti.

La grande qualité du livre est son côté régionaliste, il nous fait visiter Toulouse en détail. Malheureusement, je ne connais pas cette région et toutes ces descriptions m’ont perdue en route, toutefois je sais que c’est très appréciable quand on connait bien un endroit, on a l’impression de vivre plus intensément l’histoire, c’est ce que je ressens dans les polars de Nicolas Feuz ou Fabio Benoît, mais quand on ne connait pas du tout les lieux, c’est peu intéressant.

Je n’ai pas envie de m’étendre davantage sur ce livre que je n’ai pas du tout aimé, je n’en vois pas la nécessité.

2 réflexions sur “L’or caché de Toulouse, d’Alexandre Léoty

  1. C’est toujours extrêmement difficile de rendre compte d’un livre qu’on n’a pas aimé. Mais le deal sur Babelio est de rendre une chronique en échange d’un livre*. Et tu t’en sors très bien.
    * A rappeler lors des remarques désagréables des représentants des maisons d’édition qui se cachent en soit-disant lecteurs et qui confondent influenceuse et blogueurs 😉

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