Nouvelles Orléans, de Collectif

Une nouvelle fois, les Editions Livr’s font très fort, décidément j’aime vraiment beaucoup tous leurs livres, toujours originaux et dont les couvertures ont un graphisme particulièrement soigné, très attirant. Il s’agit d’un recueil de nouvelles d’auteurs belges et français qui écrivent sur la Nouvelle Orléans, ville superbe que je rêve de visiter autrement que par la littérature, ville natale de mon héros favori, l’inspecteur Pendergast, mais ici il n’est pas question de polar, même si une des nouvelles s’y apparente. Cette ville dégage une ambiance surnaturelle, fantastique et c’est bien dans ce registre que se situe ce recueil. En général, je n’aime pas forcément beaucoup les nouvelles, j’ai souvent une impression d’inachevé et de manque d’homogénéité. Mais cette anthologie ne présente pas ce défaut, aucune nouvelle ne semble moins bien écrite que les autres. Tous ces auteurs ont un style différent, mais toujours très agréable et fluide. J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre et je le recommande chaleureusement.

La thématique générale est sans doute assez courante à propos de La Nouvelle Orléans, puisqu’elle s’articule autour du vaudou, de ses personnages (Papa Legba, Baron Samedi) et de sa pratique dans la majorité des textes, mais le traitement en est très original. Peu de nouvelles appartiennent au genre « Horreur », peut-être seulement Moi l’autre et Les morts ne se mangent pas. Ce qui fait la grande originalité de ce recueil, pour moi, c’est que le fantastique est utilisé de façon très positive et l’ensemble délivre un message d’espoir : Il n’y a pas de fatalité et on est libre de ses choix. Tous les héros du livre (sauf Lexie, les morts ne se mangent pas) sont très résilients, même si parfois c’est d’une manière peu constructive (Moi l’autre), ils font tout pour sortir de leur situation et être libérés de leurs chaînes : Nous avons une restauratrice d’art qui refuse d’être enchaînée par l’esprit qui domine sa famille depuis des décennies, un malade du cancer qui se bat contre la fatalité, une poupée vaudou qui se retournera contre la sorcière qui l’a créée dans un but malfaisant, un écrivain manipulé par son éditeur, un jeune voyou qui saura revenir dans le droit chemin etc. Bien que ces histoires soient largement fantastiques et surnaturelles, il s’en dégage beaucoup d’optimisme et un message plein d’espoir. De plus nous visitons cette très belle ville.

Mes préférées sont Nola, une nouvelle de type thriller qui raconte la terrible vengeance d’un prof maltraité par un élève adolescent, ce texte est le seul qui n’appartient pas au genre fantastique, on est dans un monde sombre et réaliste et Sans nom, l’histoire magnifique et bouleversante de la poupée vaudou qui se trouve sur la couverture du livre. Dans ce récit plein d’espoir et de tendresse, cette poupée mal aimée et crée dans le but de nuire à autrui se libérera, se vengera de sa propriétaire et sauvera une petite fille malade, devenant ainsi Etoile, sa compagne bien aimée. L’autre porte est un long texte plus hermétique, mais aussi plein d’espoir, je l’ai également apprécié, mais je le répète j’ai aimé toutes ces nouvelles qui m’ont fait voyager.

Un grand merci pour ce livre qui m’a vraiment beaucoup plu et qui vaut le détour par ses paradoxes originaux.

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