Conservez comme vous aimez, de Martine Roffinella

J’ai tout de suite été attirée par le titre que je trouvais original et la couverture avec ses jolies boites en plastique lorsque j’ai vu ce livre sur Netgalley. Il n’a pas du tout été à la hauteur de mes attentes malheureusement.

Sybile est la reine de son agence de publicité, elle a inventé le slogan qui sert de titre au livre et qui concerne justement des boites de conservation en plastique (dont la marque n’est pas citée, il ne s’agit pas forcément des plus célèbres d’entre elles). Elle a reçu un prix pour ce haut fait et elle est la préférée du patron, appelé Sa Sainteté P.Y. Puis arrive la belle Capucine, la Princesse Commerciale, qui a les dents longues et la supplantera dans le coeur du boss puis s’acharnera sur elle jusqu’à la faire licencier, ce qui bouleverse complètement sa vie.

On apprend son histoire par des flashbacks car le roman se passe dans une seule nuit. Sybile est malade, atteinte de très graves tocs qui lui font tout vérifier des dizaines, voire des centaines de fois. On ne sait pas très bien si ces troubles sont une conséquence de son licenciement ou une de ses causes, en dehors du harcèlement de Capucine. Elle suit une thérapie avec Papa-Psy et doit prendre ses médicaments deux fois par jour à des heures précises, ce qui renforce ses obsessions.

On suit Sybile durant une nuit, on est dans sa tête où tout est en vrac. Elle est complètement obsédée par ce qui l’entoure, on assiste par exemple à sa vérification de la porte du frigo, qui n’est peut-être pas fermée, ou peut-être que si, sait-on jamais. Et d’autres du même genre, tout son environnement y passe, ça l’occupe la nuit entière, durant laquelle on apprend son histoire par bribes.

L’histoire est plutôt décousue, mais je pense que c’est un effet voulu pour qu’on entre dans la tête du personnage. Elle semble complètement détachée de ses affects, on ne ressent pas non plus sa souffrance et son angoisse. On a une succession d’actions absurdes qui nous font entrevoir la folie de Sybile, mais sans qu’on puisse éprouver de l’empathie pour elle.

Le style est aussi pénible sur la longueur : Sybile pense dans un mélange de français et de franglais ou d’anglicisme, comme ça doit être courant dans la milieu de la publicité. Mais si au début cette construction est originale, elle devient lassante au bout des cent dix pages du roman, on a l’impression d’avoir atteint l’overdose. Ce livre est un peut trop caricatural à mon goût.

Je n’aime pas rédiger ce genre de chronique, mais on ne peut pas lire une bonne dizaine de livres par mois et tout aimer.

Un grand merci à Netgalley et aux Editions François Bourrin pour ce partenariat, même si je n’ai pas apprécié ce livre, il m’a fait sortir de ma zone de confort, ce qui est toujours appréciable.

#conservezcommevousaimez #NetGalleyFrance

Conservez comme vous aimez

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